Nostalgique de ces moments où même quand le ciel était gris les journées étaient rose.
Nostalgie de l'insouciance, nostalgie de l'inconnu...
Quand
le sommeil ne vient pas, je repense à leur peau si douce, à leurs cœurs
tendres qui n'avaient encore jamais eu à connaître l'hypocrisie, la
dureté, l'intolérance, l'ignorance et l'absurdité.
Quand
le sommeil ne vient pas je me replonge dans les souvenirs des moments
où je pensais que je réussirais à les préserver ou peut-être à
construire un monde plus juste avant qu'ils ne partent à sa découverte.
Je ne suis pas amère, je ne le serai jamais.
Parce que je suis mère.
Parce
que je leur ai donné la vie, parce qu'ils découvrent un monde bien trop
imparfait mais que je serai toujours là pour veiller sur eux, pour
m'indigner, pour ouvrir mes ailes et les accueillir contre mon cœur
maternel, parce que je serai toujours là pour panser leurs plaies, crier
à leur place et me transformer en louve quand il le faut.
La
violence et les coups me semblent parfois plus durs quand ils se
cachent dans les mots, dans la tête, dans les regards que dans les
poings...
Courez, semez, plantez, observez, admirez, découvrez, grimpez, vivez mes enfants...
Nous sommes là pour trouver le bon chemin, ne vous faites pas de souci !